[Bonus] – La création de La Cité des Mages

L’envie d’écrire la Cité des mages m’est venue parce que j’étais lassée de partager des conseils d’écriture. Même si j’aime partager mes astuces et mon expérience, je commençais à me sentir frustrée. Puisque je suis autrice, je voudrais que les gens apprécient d’abord mes œuvres, avant le reste. Seulement, impossible de parler de mon roman : il n’est pas encore achevé et des pans importants de l’intrigue risquent de changer pendant les révisions.

J’ai commencé par écrire des nouvelles, publiées sur mon blog et sur Wattpad, mais ce n’était pas encore assez. Je voulais tenter quelque chose de plus amusant, et qui inciterait mes lecteurs à s’approprier l’histoire. C’est là que m’est venu l’idée de procéder par sondage. J’ai sélectionné les thèmes et les éléments qui m’intéressaient, et ce sont mes abonnés qui ont tranché. Ce sont leurs réponses qui ont donné forme à Athoria, cette Cité marquée par les inégalités.

J’ai tout de suite été emballée par le projet. Grâce à cette fusion, l’univers, les thèmes et les personnages ont pris une direction originale, à laquelle je n’aurais pas pensé seule dans mon coin. Mais je n’avais pas anticipé toutes les difficultés qui m’attendaient.

Ce qui m’a donné du fil à retordre

Difficulté n°1 : le timing

Ecrire un mini chapitre en une semaine, ce n’est pas toujours facile, surtout quand l’inspiration se fait désirer. J’étais au chômage lorsque que je me suis lancée dans cette aventure, mais après avoir publié les premiers épisodes, j’ai trouvé un nouveau travail. A temps complet. Du coup, une évidence s’est imposée : je ne pouvais pas avancer sur mon roman, écrire la Cité des mages et gérer Instagram en même temps (d’où ma relative absence cet été). Résultat, j’ai dû revoir toute mon organisation, mais j’en parlerais un peu plus loin.

Difficulté n°2 : le format

Ecrire une histoire sous le format d’un feuilleton est très difficile pour moi. Bien sûr, je m’attendais à ce que ce soit un challenge, il faut bien bousculer ses habitudes pour progresser. Ce qui rend l’exercice si complexe, c’est que l’histoire ne m’appartient pas vraiment. Je ne peux pas planifier le contenu d’un épisode tant que je n’ai pas reçu le feedback des lectrices. Non seulement, cela m’oblige à écrire à tâtons, mais surtout je n’ai pas le luxe de pouvoir revenir en arrière, une fois qu’un épisode est publié. Et ça, c’est une façon de travailler radicalement différente pour moi.

Difficulté n°3 : la qualité

Si je suis totalement honnête, je ne suis pas entièrement satisfaite des épisodes que j’ai publiés jusqu’ici. Le format par épisode m’oblige à publier l’équivalent d’un premier jet. Bien sûr, chaque chapitre est corrigé et retravaillé, et parfois ré-écrit plusieurs fois. Malgré tout, la qualité de l’écriture n’est pas comparable à celle de mes romans, qui eux sont révisés bien plus en profondeur. Ca parait logique, mais mentalement, c’est assez difficile à accepter. Mes romans ne sont pas encore publiés, mais cette histoire si. Pour l’instant, c’est la seule représentation de mes talents d’autrice, et je crains que ce ne soit pas la plus flatteuse.

Difficulté n°4 : la visibilité

Mon absence des réseaux sociaux ces derniers mois a, fatalement, créé une autre difficulté : attirer des lecteurs/lectrices. Heureusement, j’ai des lectrices assidues qui participent à tous les sondages et qui me laissent des messages d’encouragement (et vous êtes géniales, milles merci !). Mais évidemment, si je ne parle pas de mon histoire, personne ne risque de la découvrir. J’avoue que les réseaux sociaux n’ont jamais été mon point fort, mais j’ai désormais décidé de tester une nouvelle stratégie.

Les leçons que j’en ai tirées

L’avantage du format de la Cité des mages, c’est que je suis obligée d’aller de l’avant. J’ai promis une histoire et mes lecteurs attendent chaque épisode, donc je ne peux pas me permettre de les décevoir. De toute façon, je savais que cette aventure serait un challenge. C’est tout l’intérêt : il faut sortir de sa zone de confort pour progresser !

Il m’a donc fallu m’adapter à une nouvelle façon de travailler.

Stratégie n°1 : Un projet à la fois

Je le sais pourtant : mon cerveau ne peut se concentrer que sur un univers à la fois. Mais ça ne m’empêche pas d’avoir les yeux plus gros que le ventre de temps en temps… Résultat : il me faut toujours un moment pour me reconnecter à une histoire, mais si je passe mon temps à jongler entre les projets, je ne me sens plus inspirée par aucun… Dorénavant, toute mon attention est centrée sur un projet à la fois. Il n’y a que de cette façon que je peux m’investir à 100 %.

Stratégie n°2 : Ecrire scène par scène

Ecrire un épisode, entier c’est super intimidant. Même si j’ai les réponses des abonnés pour me guider, ce n’est pas toujours simple d’imaginer un chapitre de A à Z. Dès que je m’assois pour me forcer à écrire un autre épisode, le syndrome de la page blanche m’attend au tournant. Mais je n’ai pas le luxe d’être bloquée, les lecteurs m’attendent ! Seulement, si je m’assois pour écrire juste une scène, un moment bien défini avec un début, une fin et un objectif clair, alors là les mots coulent tout seuls. C’est peut-être juste psychologique, mais au moins, je ne souffre (presque) plus de blocage.

Stratégie n°3 : Une nouvelle approche des réseaux sociaux

Si j’ai trouvé mon rythme pour l’écriture de la Cité des mages, ce n’est pas encore tout à fait le cas pour ma présence sur les réseaux sociaux. Mais puisque je n’écris la Cité des mages qu’une semaine sur deux (pour laisser aux abonnés le temps de lire et de voter), je peux utiliser l’autre semaine pour créer et planifier du contenu. Cette fois-ci, plutôt que de me creuser la tête pour partager des conseils d’écriture, en plus de ma charge de travail, j’ai décidé de créer du contenu plus en lien avec mes projets d’écriture en cours. Après tout, je crée déjà des visions boards et des playlists pour mes personnages et mes univers, donc pourquoi ne pas les partager ? Je suis avant tout une autrice, pas une gourou de l’écriture, et j’ai hâte de partager avec vous ce qui m’inspire, ce qui me fait réfléchir et ce qui me fait rêver.

Les mots de la fin

Merci de m’avoir accompagnée tout au long de ce projet. J’en garde une expérience positive, même s’il y a eu des hauts et des bas et même si j’ai le sentiment d’avoir commis beaucoup d’erreurs. J’ai beaucoup appris en tant qu’autrice, et j’aimerais beaucoup retenter l’expérience dans le futur (bon pas tout de suite, j’ai une trilogie à terminer !). J’ai déjà plein d’idées de ce que je ferais différemment la prochaine fois. Mais en attendant, je continuerai à vous donner des nouvelles de mes projets d’écriture.

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